Fermeture du service de pédopsychiatrie du CHPO de Bourgoin Jallieu
Le service de pédopsychiatrie du CHPO de Bourgoin Jallieu a fermé ses portes début novembre. Aucune annonce officielle, pas d’article dans la presse, aucun avertissement aux professionnels de secteur… Les patients découvrent le poteau rose en se présentant aux urgences de l’hôpital, dans un moment de détresse extrême, devenant le relais de cet terrible nouvelle. C’est au moment où vous avez le plus besoin d’aide, votre enfant se retrouvant dans un état psychologique critique représentant un risque pour sa propre vie, que vous entendez que personne ne sera en mesure de vous aider. Une réorientation à l’hôpital de Grenoble est la seule solution proposée. Trop loin ? Vous ne pourrez pas rendre visite à votre enfant durant son hospitalisation ? Ce n’est pas leur problème ! Vous auriez plus de facilités à vous rendre à l’hôpital de Lyon ? C’est à vos risques et périls car vous ne faites pas partis de leur secteur donc ils ont le droit de vous refuser l’accès aux soins ! Une alternative ? Le CMP a également fermé ses portes donc vous ne pourrez pas recevoir de prises en charge ambulatoire !
Un hôpital de jour serait en projet mais aucune information n’est communiqué, et surtout aucune solution ne pouvant répondre au besoin des urgences vitales. Les soignants avaient déjà tiré la sonnette d’alarme quelques semaines avant la fermeture pour dénoncer les conditions de travail du service, ce qui questionne sur la possibilité de créer un hôpital de jour sur cette même base ( voir https://c.ledauphine.com/sante/2022/09/27/isere-bourgoin-jallieu-c-est-tout-le-soin-autour-de-la-sante-mentale-des-enfants-du-nord-isere-qui-s-effondre ).
Suite à une décision de l’ARS, la psychiatrie et la pédopsychiatrie viennoises avaient été reprises par une fondation privée en 2017 (voir https://fondation-boissel.fr/histoire/), et le seul service de pédopsychiatrie locale pouvant proposer une hospitalisation était au CHPO de Bourgoin Jallieu.
La destruction du service de santé se poursuit dans l’indifférence générale et la souffrance des usagers.
